Depuis 2019, installation vidéo, projet toujours en cours en collabotaion avec les artistes Bruno Parisse et Vincent Fribault.
Le projet d'installation vidéo DE TRES COURTS ESPACES DE TEMPS a pour point de départ le projet photographique _S_T_R_U_C_T_U_R_E_ de Bruno Parisse. Depuis plusieurs années, celui-ci, au fil de ses déambulations urbaines, capte avec l’appareil photographique de son téléphone des fragments de ville, des fragments d’objets (de bâtiments) , tantôt attiré par une ombre , une architecture , tantôt par des lignes qui se croisent sur le bitume . L’immensité d’un gratte-ciel, avec lui, est réduite à un simple détail graphique. Les vidéos du projet DE TRES COURTS ESPACES DE TEMPS ne sont pas une simple illustration ou une mise en mouvement des photos de Bruno Parisse, elles sont bien plus un prétexte à des projections, des déviations, des extensions, elles sont le plus souvent expérimentales, elles prennent parfois pour point de départ le réel, elles sont surtout, elles aussi, une déambulation, une promenade dans l’imaginaire des artistes qui les ont réalisés. Sous forme d'installation vidéo, celles-ci dialoguent entre elles, liées aussi par le travail sonore de l'artiste Vincent Fribault. Le son renforce les notions d'installation et de spatialisation de l'ensemble.
Une prouesse façon « art total » à la galerie LTK Dans le cadre de la biennale VIDEOPROJECT, LTK transforme sa galerie en espace multi sensoriel, autour de l’exposition photographique « Structures » de Bruno Parisse. Un ilot artistique homogène où les sons, concoctés par Vincent Fribault évoluent à 360° : « Des sons minimalistes, discrets, viennent en résonnance avec les différentes photos comme un ping-pong », explique le metteur en sons, pièce d’un trio qui se connait depuis plus de vingt ans. Parti l’an dernier à Austin avec Parisse, le vidéaste Gérome Godet se souvient : « Je le voyais s’arrêter souvent pour prendre des photos. En parallèle, je commençais à faire des vidéos en relation avec l’espace, le rapport au temps, sans vraiment savoir ce que j’allais en faire. Je lui ai montré : on y a tout de suite vu une correspondance. C’est ainsi qu’est né le projet ». Des vidéos qui se vivent comme autant de citations, un travail collaboratif dont les pièces s’imbriquent entre elles. Parfois par accident, confient-ils, avec une « part de hasard, où le décalage peut aussi fonctionner… on peut s'évader en regardant juste autour de soi ». Il en résulte une collection d’environnements architecturaux puisés à Austin ou Angers, dans laquelle réflexion sonore et reflets urbains ne font qu’un. Là où le temps suspendu devient prouesse rythmique. Courier de l’Ouest du jeudi 24 octobre 2019
Voir diaporama (exposition Galerie LTK).